Dans le cadre de mes recherches plastiques, la réification corporelle occupe une place centrale. Je me penche sur l’une de ses formes les plus extrêmes, frôlant la disparition du corps, au sein du monde du travail. Les travailleurs, soumis aux pressions les plus intenses découlant de certaines méthodes de gestion néolibérale, peuvent devenir victimes de harcèlement et de maltraitance salariale, allant parfois jusqu’au suicide.
L’affaire France Télécom en 2008 en est un témoignage indéniable, illustrant une radicalisation poussant le corps à ses limites.
La pression s’infiltre lentement à chaque étape de la transformation de l’image, à chaque passage sous la presse. La matrice, la matière sont constamment retravaillées à chaque tirage, tandis que l’image corporelle s’estompe pour finalement disparaître progressivement.